La neuvième journée des cours intensifs sur les droits de l’homme, le droit international pénal et la justice transitionnelle a offert aux participants un éclairage précieux sur le fonctionnement de la Cour pénale internationale (CPI) comme l’un des mécanismes judiciaires de la Justice Transitionnelle. Le Professeur LUZOLO BAMBI LESSA, éminent spécialiste en la matière, a guidé l’auditoire à travers des thèmes complexes, mais cruciaux pour comprendre le rôle des participants et de l’Etat face aux crimes.

Les Règles de Compétence et de Saisine de la CPI : Un Équilibre Délicat
Le Professeur LUZOLO BAMBI LESSA a tout d’abord détaillé les règles qui régissent la compétence de la CPI. Il a souligné que la Cour est compétente pour juger les individus responsables des crimes les plus graves qui touchent la conscience de la communauté internationale dans son ensemble, tels que le génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et les crimes d’agression. Cependant, l’exercice de cette compétence est soumis au respect de certains principes, notamment le principe de complémentarité, qui veut que les juges nationaux soient les premiers à poursuivre les auteurs de ces crimes. La Cour n’intervient que lorsque les juridictions nationales ne sont pas capables ou n’ont pas la volonté de poursuivre les auteurs des dits crimes.
La question de la saisine de la CPI a également été abordée. Le Professeur LUZOLO BAMBI LESSA a expliqué les différents modes de saisine : Par un État partie, par le Procureur de la CPI de sa propre initiative ou par le Conseil de sécurité des Nations Unies agissant sur base du chapitre VII de la Charte des Nations Unies.
Les Enquêtes et Poursuites de la CPI : Quelles Leçons ?

La deuxième partie de l’intervention a été consacrée aux enquêtes et poursuites menées par la CPI. Le Professeur LUZOLO BAMBI LESSA a analysé les forces et les faiblesses de ce système, en s’appuyant sur des exemples concrets tirés de la jurisprudence de la Cour. Il a notamment souligné l’importance de la coopération internationale pour la réussite des enquêtes, mais aussi les défis posés par l’immunité des chefs d’État et les difficultés liées à la collecte de preuves dans des contextes post-conflit.
Bilan de l’Action de la CPI en RDC
Enfin, le Professeur LUZOLO BAMBI LESSA s’est penché sur le cas particulier de la République Démocratique du Congo, pays où la CPI a ouvert plusieurs enquêtes. Il a dressé un bilan mitigé de l’action de la Cour en RDC, en soulignant à la fois les avancées réalisées en matière de lutte contre l’impunité et les limites de l’approche punitive.
Exemple de conclusion :
“Les cours intensifs sur la CPI nous ont offert un aperçu détaillé de l’action de cette juridiction, notamment en République démocratique du Congo. Les affaires de Thomas LUBANGA, Germain KATANGA et Bosco NTAGANDA ont marqué un tournant historique en matière de justice internationale, démontrant que les auteurs de crimes internationaux les plus graves peuvent être tenus responsables de leurs actes. Cependant, le bilan de la CPI en RDC est complexe. La Cour a été confrontée à de nombreux défis, tels que la difficulté de collecter des preuves dans un contexte post conflit, la lenteur des procédures et les critiques concernant sa partialité. De plus, la CPI ne peut à elle seule mettre fin à l’impunité en RDC. Il est essentiel de renforcer les juridictions nationales et de mettre en œuvre des politiques de justice transitionnelle globales, associant la justice pénale à des mesures de réparation, de vérité et de réconciliation.”
Éléments supplémentaires que vous pourriez inclure, en fonction de vos objectifs :
- Impact sur les communautés locales : Comment les jugements de la CPI ont-ils été perçus par les victimes et les communautés affectées ? Quels sont les défis en matière de réparation ?
- Coopération avec les autorités congolaises : Quels sont les obstacles à une coopération plus étroite entre la CPI et les autorités congolaises ? Comment améliorer cette coopération ?
- Leçons à tirer pour l’avenir : Quels sont les enseignements à tirer de l’expérience de la CPI en RDC pour améliorer l’efficacité de la justice internationale ?
Exemples d’affaires à citer :
- Thomas LUBANGA: Premier individu condamné par la CPI pour le crime de recrutement et utilisation d’enfants soldats.
- Germain KATANGA: Condamné pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à l’encontre de la population civile de Bogoro, en Ituri.
- Bosco NTAGANDA: Condamné pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment pour des attaques à grande échelle contre des civils et l’utilisation d’enfants soldats.
Exemples de défis rencontrés :
- Difficulté à collecter des preuves: Les témoins peuvent être réticents à témoigner par peur de représailles, et les preuves physiques peuvent être difficiles à trouver ou à préserver.
- Lenteur des procédures: Les procédures devant la CPI peuvent être longues et complexes, ce qui peut frustrer les victimes et les communautés affectées.
- Critiques de partialité: La CPI a été accusée de cibler certains groupes ethniques ou politiques, ce qui a miné sa crédibilité.
- Manque de ressources: La CPI dispose de ressources limitées, ce qui peut contraindre son action.
Exemple de conclusion personnalisée:
“Les affaires jugées par la CPI en RDC ont marqué un tournant historique en matière de justice internationale. Cependant, le chemin vers la justice est encore long. Il est essentiel de renforcer la coopération entre la CPI et les juridictions nationales, de garantir l’accès à la justice pour les victimes et de promouvoir des politiques de réconciliation durables. En soutenant les initiatives de justice internationale, nous contribuons à bâtir un monde où les crimes les plus graves ne restent pas impunis.”
Les cours intensifs ont permis aux participants d’acquérir une meilleure compréhension du rôle de la CPI dans la lutte contre les crimes internationaux. Les enseignements du Professeur LUZOLO BAMBI LESSA ont souligné la complexité des enjeux liés à la justice internationale et l’importance de poursuivre les efforts pour renforcer l’efficacité de la Cour.

“Les cours intensifs sur la CPI nous ont ouvert les yeux sur les mécanismes complexes de la justice internationale. En tant que futurs citoyens du monde, nous avons le devoir de nous informer et de nous mobiliser pour que les crimes les plus graves ne restent pas impunis. La CPI est un outil précieux, mais elle ne peut fonctionner sans notre soutien. Engageons nous à défendre les droits de l’homme et à promouvoir une justice internationale plus efficace.”
“Les travaux présentés lors de ces cours intensifs ont mis en évidence les avancées significatives réalisées en matière de justice internationale, tout en soulignant les nombreux défis qui restent à relever. Il est essentiel de poursuivre les recherches sur l’efficacité de la CPI, sur l’articulation entre justice pénale internationale et justice transitionnelle, et sur les moyens de renforcer la coopération entre les États. Les résultats de ces recherches pourront contribuer à l’élaboration de politiques publiques plus efficaces en matière de lutte contre l’impunité.”
“La Cour pénale internationale joue un rôle essentiel dans la lutte contre les crimes les plus graves qui préoccupent l’humanité. En enquêtant et en poursuivant les auteurs de ces crimes, la CPI contribue à mettre fin à l’impunité et à promouvoir la paix et la sécurité internationales. Pour en savoir plus sur le travail de la CPI et soutenir ses actions, vous pouvez consulter le site internet de la Cour.”

La défense à la CPI au cœur d’un débat passionnant
Les participants en droit plongés dans les enjeux de la justice pénale internationale
Le jeudi 1er août 2024, la journée d’études intensives consacrées aux droits de l’homme, au droit international pénal et à la justice transitionnelle a pris fin sur une note particulièrement intense. Le Professeur Philippe CURRAT a en effet captivé l’auditoire en abordant le thème Crucial de la défense devant la Cour Pénale Internationale (CPI).
Dans une ambiance studieuse, les participants ont pu approfondir leurs connaissances sur les mécanismes de défense au sein de cette institution judiciaire pénale internationale. Le Professeur a notamment souligné l’importance d’une défense solide pour garantir un procès équitable aux personnes poursuivies pour les crimes les plus graves qui touchent la communauté internationale.
Les échanges ont été particulièrement riches, les participants posant de nombreuses questions sur les défis auxquels sont confrontés les avocats de la défense devant la CPI, sur les particularités du droit pénal international ou encore sur les enjeux liés à la représentation des victimes.
Cette journée a permis aux juristes de mieux comprendre les enjeux complexes de la justice pénale internationale, les astuces et exigences pour assurer la défense des accusés devant les juridictions pénales internationales et de se familiariser avec les mécanismes de protection des droits de l’homme à l’échelle mondiale.

En guise de bilan de notre journée d’étude intensive sur les droits de l’homme, un examen final (12ème édition) a été soumis aux participants à l’Université Technologique Bel Campus en 2024.


Après une journée riche en échanges et en débats sur les droits de l’homme, les participants se sont retrouvés pour passer un examen final. Cet examen, qui marquait la 12ème édition de cet événement annuel organisé à l’Université Technologique Bel Campus, avait pour objectif d’évaluer leurs connaissances sur les thèmes abordés au cours de la journée. Les questions portaient probablement sur des sujets aussi variés que les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels, ou encore les mécanismes de protection des droits de l’homme au niveau national et international.
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