Kinshasa, le 26 juillet 2024 – Le cinquième jour des Cours Intensifs consacrés aux droits de l’homme, au droit international pénal et à la justice transitionnelle a été marqué par une plongée approfondie dans le droit international humanitaire (DIH). Monsieur l’Assistant Prosper DJUMA, éminent spécialiste en la matière, a guidé les participants à travers les principes fondamentaux et les enjeux actuels de ce domaine crucial du droit.
Les piliers du droit international humanitaire
L’Assistant Prosper DJUMA a rappelé l’importance du DIH en tant que bouclier protecteur en temps de guerre. Il a ensuite détaillé les trois principes fondamentaux qui sous-tendent ce domaine :
- L’humanité : Le DIH vise avant tout à limiter les souffrances humaines causées par les conflits armés. Il s’agit de protéger les civils, les blessés, les prisonniers de guerre et toute autre personne hors de combat.
- La neutralité : Les organisations humanitaires et le personnel médical doivent rester neutres dans les conflits. Ils ne peuvent pas prendre parti pour l’une ou l’autre des parties belligérantes.
- L’impartialité : L’assistance humanitaire doit être apportée à toutes les personnes qui en ont besoin, sans distinction de race, de nationalité, de religion ou de convictions politiques.
Les enjeux actuels du DIH
Au-delà de ces principes fondamentaux, l’Assistant Prosper DJUMA a abordé les défis auxquels le DIH est confronté dans le monde contemporain :
- Les conflits armés non internationaux : La multiplication des conflits armés non internationaux, souvent de longue durée et impliquant des acteurs non étatiques, pose des questions complexes en matière d’application du DIH.
- Les nouvelles technologies : L’émergence de nouvelles technologies, telles que les armes autonomes ou la cyberguerre, remet en question certaines règles du DIH.
- L’impunité : Malgré les progrès réalisés, de nombreuses violations du DIH restent impunies, ce qui fragilise la protection des victimes.
Les réactions des participants
Les participants aux Cours Intensifs ont manifesté un vif intérêt pour les enjeux du DIH. Les échanges ont été riches et ont permis d’approfondir la compréhension de ce domaine complexe. “C’est essentiel de connaître ses droits, même en temps de guerre”, a souligné un étudiant. “Cette formation nous donne les outils pour agir et défendre les droits de l’homme”, a ajouté un autre participant.
Conclusion : Le cinquième jour des Cours Intensifs a été l’occasion de rappeler l’importance du droit international humanitaire dans un monde marqué par les conflits. En comprenant les principes fondamentaux du DIH et en étant conscients des défis auxquels il est confronté, nous pouvons tous contribuer à un avenir plus juste et plus humain.
Les Cours Intensifs s’enrichissent avec l’expertise du Dr Rebecca BOWAO sur les violences sexuelles

Les Cours Intensifs sur les droits de l’homme, le droit international pénal et la justice transitionnelle ont connu un moment fort avec l’intervention du Dr REBECCA BOWAO. Arrivée à la fin des après-midi, la chercheuse a présenté un exposé captivant sur un sujet d’une brûlante actualité : le mécanisme innovant de prise en charge des victimes de violences sexuelles commises pendant les conflits armés, en prenant pour exemple la République Démocratique du Congo.
Une expertise reconnue au service des victimes
Le Dr BOWAO, magistrate et spécialiste des droits de l’homme, a récemment soutenu une thèse de doctorat sur ce sujet crucial. Ses travaux de recherche ont mis en évidence les lacunes des systèmes juridiques nationaux face à la prise en charge des victimes de violences sexuelles en période de conflit. Elle a ainsi proposé un modèle innovant, centré sur l’affirmation de l’autonomie des victimes et sur une approche globale de la justice transitionnelle.
Lors de son intervention, le Dr BOWAO a partagé les résultats de ses recherches et a présenté les principaux éléments de ce modèle novateur. Elle a notamment souligné l’importance :
- D’une approche multidisciplinaire : La prise en charge des victimes nécessite une collaboration étroite entre juristes, psychologues, travailleurs sociaux et autres professionnels.
- D’une justice réparatrice : Au-delà de la justice pénale, il est essentiel de mettre en place des mécanismes de réparation pour les victimes, tant sur le plan individuel que collectif.
- De la participation des victimes : Les victimes doivent être pleinement associées à toutes les étapes du processus de justice transitionnelle.
Un sujet au cœur des préoccupations
L’intervention du Dr BOWAO a suscité un vif intérêt parmi les participants, soulignant l’importance cruciale de ce sujet dans le contexte congolais et africain. Les violences sexuelles en période de conflit constituent une violation grave des droits de l’homme et ont des conséquences dévastatrices sur la vie des victimes.
Les Cours Intensifs ont ainsi permis de mettre en lumière l’expertise nationale et internationale sur cette question, et d’ouvrir des perspectives nouvelles pour la lutte contre l’impunité et la promotion de la justice pour les victimes.
Mots-clés : violences sexuelles, conflits armés, droits de l’homme, justice transitionnelle, République Démocratique du Congo, Dr REBECCA BOWAO, Cours Intensifs
Des échanges riches et fructueux
Les échanges qui ont suivi l’exposé du Dr BOWAO ont été particulièrement animés. Les participants ont posé de nombreuses questions sur les défis liés à la mise en œuvre de ce modèle, notamment en termes de ressources financières et humaines. Le Professeur Junior MUBALA, organisateur des Cours Intensifs, s’est félicité de la qualité des débats : “Ces échanges montrent que la question des violences sexuelles est au cœur des préoccupations de la société civile et des acteurs de la justice.”
Les Cours Intensifs : un tremplin pour l’avenir
Au-delà de l’intervention du Dr BOWAO, ces Cours Intensifs ont offert aux participants une vision globale des enjeux liés aux droits de l’homme, au droit international pénal et à la justice transitionnelle. Les sessions consacrées au droit international humanitaire, à la justice réparatrice et aux mécanismes de vérité et de réconciliation ont permis d’enrichir leurs connaissances et de développer leurs compétences.
“Ces cours sont une véritable bouffée d’oxygène”, a confié un avocat. “Ils nous donnent les outils nécessaires pour défendre les droits des victimes et contribuer à la construction d’une société plus juste et plus équitable.”
Pour définitivement, ces Cours Intensifs ont démontré l’importance de former de nouveaux acteurs engagés dans la défense des droits de l’homme et dans la lutte contre l’impunité. Le témoignage du Dr Rebecca BOWAO a apporté une note d’espoir et a ouvert de nouvelles perspectives pour l’avenir.
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