Huitième jour des cours intensifs : La répression des crimes internationaux par les tribunaux civils selon le Professeur Marcel WESTSH’OKONDA

Le huitième jour des cours intensifs consacré aux droits de l’homme a été l’occasion pour le Professeur Marcel WESTSH’OKONDA d’explorer en profondeur un sujet crucial : la répression des crimes internationaux par les tribunaux civils. Dans son exposé, il a mis en lumière les défis, les avancées et les perspectives de cette approche complémentaire à la justice.

Les tribunaux civils : un acteur de plus en plus central

Le Professeur Marcel a rappelé que, si la Cour Pénale Internationale (CPI) joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’impunité, les tribunaux civils constituent aussi un maillon indispensable de ce dispositif à l’instar des juridictions militaires congolaises. En effet, ces juridictions civiles à la place desquelles il préfère utiliser le terme juridictions de droit commun, présentent plusieurs avantages :

  • Proximité: Étant ancrées dans les systèmes juridiques nationaux, elles sont plus à même de comprendre le contexte local et de répondre aux attentes des victimes.
  • Flexibilité: Elles disposent d’une plus grande marge de manœuvre pour adapter les procédures aux spécificités de chaque affaire.
  • Continuité: Elles peuvent assurer une poursuite des crimes internationaux sur le long terme, au-delà de la clôture des enquêtes internationales.

Les défis à relever

Cependant, cette approche n’est pas sans poser de défis :

  • Insuffisance de jurisprudences des juridictions de droit communs : Signifie qu’il y a un manque de décisions de justice rendues par les tribunaux ordinaires sur une question juridique précise.

Pour le décomposer davantage :

  • Jurisprudence : Ce sont l’ensemble des décisions de justice rendues par les tribunaux. Ces décisions servent de référence pour les juges lors de futurs cas similaires.
  • Juridictions de droit commun : Ce sont les tribunaux ordinaires, c’est-à-dire  ceux qui appliquent le droit commun, par opposition aux juridictions spécialisées (comme les tribunaux administratifs ou commerciaux).
  • Insuffisance : Cela signifie qu’il n’y a pas assez de décisions de justice pour établir une jurisprudence solide et constante sur le sujet en question.

En d’autres termes, on pourrait dire qu’il existe un “vide juridique” ou un “flou juridique” sur ce point précis, car les tribunaux n’ont pas eu l’occasion de se prononcer suffisamment souvent pour établir une règle de droit claire et stable.

Exemple concret :

Imaginons qu’une nouvelle technologie apparaisse et pose des questions juridiques

inédites. Les tribunaux n’ayant pas encore eu à se prononcer sur cette technologie, il y aurait une “insuffisance de jurisprudences” sur ce sujet.

Conséquences possibles :

  • Incertitude juridique : Les avocats, les juges et les justiciables ne savent pas exactement comment le droit s’applique à cette situation nouvelle.
  • Inégalité devant la loi : Les décisions de justice peuvent varier d’un tribunal à l’autre, ce qui peut créer une inégalité de traitement.
  • Ralentissement de l’évolution du droit : L’absence de jurisprudence peut freiner l’adaptation du droit à l’évolution de la société.

En fin, l’expression “insuffisance de jurisprudences des juridictions de droit commun” souligne un manque de clarté juridique sur un sujet donné, ce qui peut avoir des conséquences importantes pour les justiciables et pour l’application du droit en général.

  • Manque de ressources: Les tribunaux nationaux peuvent manquer de moyens financiers et humains pour mener à bien des enquêtes complexes et des procès longs.
  • Pressions politiques: Les juges peuvent être soumis à des pressions politiques ou économiques qui entravent leur indépendance.
  • Complexité juridique: Les crimes internationaux soulèvent des questions juridiques complexes qui nécessitent une expertise spécifique.

Les leçons à tirer

Le Professeur Marcel a souligné l’importance de tirer les leçons des expériences passées :

  • Renforcement des capacités: Il est essentiel de former les magistrats et les enquêteurs nationaux aux spécificités des crimes internationaux.
  • Coopération internationale: La coopération entre les États est indispensable pour faciliter l’échange d’informations, l’entraide judiciaire et la poursuite des auteurs de crimes.
  • Protection des témoins: Il est crucial de mettre en place des mécanismes de protection efficaces pour les témoins et les victimes.
  • Adaptation des législations nationales: Les législations nationales doivent être adaptées pour permettre la répression efficace des crimes internationaux.

Les perspectives d’avenir

Le Professeur Marcel WESTSH’OKONDA s’est montré optimiste quant à l’avenir de la répression des crimes internationaux par les tribunaux civils. Il a souligné que cette approche est de plus en plus reconnue et soutenue au niveau international.

En conclusion, la répression des crimes internationaux par les tribunaux civils est une approche complémentaire à la justice internationale qui présente de nombreux avantages. Cependant, pour être efficace, elle nécessite une volonté politique forte, des moyens adaptés et une coopération internationale renforcée.

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Cours intensifs sur les droits de l’homme, le droit international pénal et la justice transitionnelle s’est poursuivie et achevée par une intervention du Professeur Philippe, qui nous a présenté son expertise sur le sujet « CPI : Principales Avancées, défis et leçons à tirer des premiers cas ». Ce dernier a concentré son exposé sur la Cour pénale internationale (CPI), une institution judiciaire pénale d’une importance capitale dans le paysage juridique contemporain qui s’occupe des crimes graves qui touche la conscience de l’humanité toute entière.

Les avancées notables de la CPI  

Le Professeur Philippe CURRAT a souligné les avancées significatives réalisées par la CPI depuis sa création :

  • Affirmation du droit international pénal : La CPI a contribué à renforcer l’action de la justice pénale internationale interdisant les crimes les plus graves qui préoccupent la communauté internationale.
  • Poursuites de personnalités politiques, même en fonction : En poursuivant des chefs d’État, des commandants militaires et d’autres personnalités influentes, la CPI a démontré que personne n’est au-dessus des lois.
  • Protection des victimes : La CPI a mis en place des mécanismes de protection des victimes et des témoins, contribuant ainsi à créer un environnement plus sûr pour ceux qui osent témoigner.
  • Sensibilisation de l’opinion publique : Les procès de la CPI ont permis de sensibiliser l’opinion publique aux crimes internationaux et à l’importance de la justice.

Les défis auxquels la CPI est confrontée

Malgré ces avancées, la CPI fait face à de nombreux défis :

  • Complémentarité : Le principe de complémentarité, selon lequel la CPI n’intervient qu’en dernier ressort, peut parfois limiter son action.
  • Sélectivité : Les États membres de la CPI ne sont pas tous égaux devant la Cour, ce qui peut donner l’impression d’une certaine sélectivité dans les poursuites.
  • Longue durée des procédures : Les procès devant la CPI sont souvent longs et complexes, ce qui peut décourager les victimes et les témoins.
  • Manque de coopération : Certains États refusent de coopérer avec la CPI, ce qui entrave son travail.

Leçons à tirer des premiers cas

En analysant les premiers cas portés devant la CPI, le Professeur Philippe CURRAT a tiré plusieurs leçons :

  • Importance de la preuve : La collecte et la présentation des preuves sont essentielles pour obtenir des condamnations.
  • Nécessité d’une coopération internationale : La coopération entre les États est indispensable pour mener à bien les enquêtes et les poursuites.
  • Importance de la protection des victimes et des témoins : Sans une protection adéquate, les victimes et les témoins hésiteront à témoigner.
  • Besoin de réformes : La CPI doit continuer à se réformer pour répondre aux défis auxquels elle est confrontée.

En conclusion, la Cour pénale internationale joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’impunité pour les crimes les plus graves. Bien qu’elle soit confrontée à des défis, elle a démontré sa capacité à contribuer à l’établissement d’un ordre international fondé sur le respect de la justice et des droits de l’homme.

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